lundi 28 décembre 2009

Citation Biblique


"Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même."

Evengile selon Saint Matthieu

Peinture de Jean-Marc JANIACZYK

Poésie de René Char : Jacquemard et Julia

Jadis l'herbe, à l'heure où les routes de la terre s'accordaient dans leur déclin, élevait tendrement ses tiges et allumaient ses clartés. Les cavaliers du jour naissaient au regard de leur amour et les châteaux de leurs bien-aimées comptaient autant de fenètres que l'abîme porte d'orages légers.
Jadis l'herbe connaissait mille devises qui ne se contrariaient pas. Elle était la providence des visages baignés de larmes. Elle incantait les animaux, donnait asile à l'erreur. Son étendue était comparable au ciel qui a vaincu la peur du temps et allégi la douleur.
Jadis l'herbe était bonne aux fous et hostile au bourreau. Elle convolait avec le seuil de toujours. Les jeux qu'elle inventait avaient des ailes à leur sourire (jeux absous et également fugitifs).Elle n'était dure pour aucun de ceux qui perdant leur chemin souhaitent le perdre à jamais.
Jadis l'herbe avait établi que la nuit vaut moins que son pouvoir, que les sources ne compliquent pas à plaisir leur parcours, que la graine qui s'agenouille est déjà à demi dans le bec de l'oiseau.
Jadis, terre et ciel se haïssaient mais terre et ciel vivaient.
L'inextinguible sécheresse s'écoule. L'homme est un étranger pour l'aurore. Cependant à la poursuite de la vie qui ne peut-être encore imaginée, il y a des volontés qui frémissent, des murmures qui vont s'affronter et des enfants sains et saufs qui découvrent.


Livre : Fureur et mystère

dimanche 27 décembre 2009

Poème de Gérard de Nerval (XIXe siècle) : Fantaisie


Il es un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets!

Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit...
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,

Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs;

Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existance peut-être,
J'ai déjà vue...et dont je me souviens!


Extrait du recueil des Odelettes, publié en 1835

Peinture de Francine Van Hove

vendredi 25 décembre 2009

Citation de Confucius (V.551-479 AV. J.-C.)

"Notre plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever chaque fois."

mercredi 23 décembre 2009

Extrait du poème de Tristan L'Hermite: Le promenoir des deux amants (XVIIe siècle)

Auprès de cette Grotte sombre
Où l'on respire un air si doux,
L'onde lutte avec les cailloux,
Et la lumière avecque l'ombre.

Ces flots lassés de l'exercice
Qu'ils ont fait dessus ce gravier,
Se reposent dans ce Vivier
Où mourrut autrefois Narcisse.

C'est un des miroirs où le Faune
Vient voir si son teint cramoisi,
Depuis que l'Amour l'a saisi,
Ne serait point devenu jaune.

L'ombre de cette fleur vermeille
Et celle de ces joncs pendants
Paraissent être là-dedans
Les songes de l'eau qui sommeille.

Les plus aimables influences
Qui rajeunissent l'univers
Ont relevé ces tapis verts
De fleurs de toutes les nuances.

Dans ce Bois, ni dans ces montagnes
Jamais Chasseur ne vint encor:
Si quelqu'un y sonne du Cor,
C'est Diane avec ses compagnes.

Ce vieux chêne a des marques saintes;
Sans doute qui le couperait,
Le sang chaud en découlerait
Et l'arbre pousserait des plaintes.

Ce Rossignol mélancolique
Du souvenir de son malheur,
Tâche de charmer sa douleur
Mettant son Histoire en musique.

Il reprend sa note première
Pour chanter d'un art sans pareil
Sous ce rameau que le Soleil
A doré d'un trait de lumière.

Sur ce frêne deux Tourterelles
S'entretiennent de leurs tourments,
Et font les doux appointemens
De leurs amoureuses querelles.

Un jour Vénus avec Anchise
Parmis ses forts s'allait perdant
Et deux Amours, en l'attendant,
Disputaient pour une Cerise.

Dans toutes ces routes divines
Les Nymphes dansent aux chansons,
Et donnent la grâce aux buissons
De porter des fleurs sans épines.

Jamais les vents ni le Tonnerre
N'ont troublé la paix de ces lieux;
Et la complaisance des Cieux
Y souris toujours à la Terre.

Crois mon conseil, chère Climène,
Pour laisser arriver le soir,
Je te prie, allons nous asseoir
Sur le bord de cette fontaine.
...............................
Je tremble en voyant ton visage
Flotter avecque mes désirs,
Tant j'ai de peur que mes soupirs
Ne lui fassent faire naufrage.

De crainte de cette aventure,
Ne commets pas si librement
À cet infidèle Elément
Tous les trésors de la Nature.

Veux-tu par un doux privilège
Me mettre au-dessus des humains?
Fais-moi boire au creux de tes mains
Si l'eau n'en dissout point la neige.
.....................................

Maurice Maeterlinck: Verre Ardent


Je regarde d'anciennes heures,
Sous le verre ardent des regrets;
Et du fond bleu de leurs secrets
Emergent des flores meilleures.

Ô ce verre sur mes désirs!
Mes désirs à travers mon âme!
Et l'herbe morte qu'elle enflamme
En approchant des souvenirs!

Je l'élève sur mes pensées,
Et je vois éclore au milieu
De la fuite du cristal bleu,
Les feuilles des douleurs passées.

Jusqu'à l'éloignement des soirs
Morts si longtemps en ma mémoire,
Qu'il troublent de leurs lente moire
L'âme verte d'autres espoirs


Peinture de Edouard Planson

mardi 22 décembre 2009

Poésie de Louise Labé


Pour le retour du Soleil honorer,
Le Zéphir l'air serein lui appareille,
Et du sommeil l'eau et la terre éveille,
Qui les gardait, l'une de murmurer

En doux coulant, l'autre, de se parer
De mainte fleur de couleur non pareille.
Jà les oiseaux ès arbres font merveille
Et aux passants font l'ennui modérer:

Les Nymphes jà en mille jeux s'ébattent
Au clair de Lune, et, dansant, l'herbe abattent:
Veux tu, Zéphir, de ton heure me donner,

Et que par toi toute me renouvelle?
Fais mon Soleil devers moi retourner,
Et tu verras s'il ne me rend plus belle.


Peinture de Sandro Botticelli

lundi 21 décembre 2009

Charles Baudelaire : Le Voyage

A Maxime du Camp.

I

Pour L'enfant amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes!
Aux yeux du souvenir que le monde est petit!

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers:

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux; et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrai voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir;coeurs légers, semblables aux ballons,
De leurs fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom!


II

Nous imitons, horreur! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds; même dans nos sommeils

La curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut-être n'importe où!
Où l'Homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou!

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie;
Une vois retentit sur le pont:"Ouvre l'oeil!"
Une voix de la hune, ardente et folle, crie:
"Amour...gloire...bonheur!" Enfer! c'est un écueil!

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin!
L'imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.

O le pauvre amoureux des pays chimériques!
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.


III

Etonnants voyageurs! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers!
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile!
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dîtes, qu'avez-vous vu?


IV

"Nous avons vu des astres
Et des flots; nous avons vu des sables aussi;
Et malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

"La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeur une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

"Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages,
Et toujours le désir nous rendait soucieux!

"-La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près!

Grandiras-tu toujours,grand arbre plus vivace
Que le cyprès? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin!

Nous avons salué des idoles à trompes;
Des trônes constellés de joyaux lumineux;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux;


Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse."

V

Et puis, quoi encore?

VI

"O cerveaux enfantins!

"Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spéctacle ennuyeux de l'immortel péché:

"La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout;

"Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant;

"Plusieurs religions semblables à la notre,
Toutes escaladant le ciel; la sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté;

"L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie:
- "O mon semblable, ô mon maître, je te maudis!"

"Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense!
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin."


VII

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage!
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image:
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui!

Faut-il partir? rester? Si tu peux rester, reste;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le temps! Il est, hélas! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme; il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier: En avant!
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le coeur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent:"Par ici! vous qui voulez manger

"Le Lotus parfumé! C'est ici qu'on vendange
les fruits miraculeux dont votre coeur a faim;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin!"

A l'accent familier nous devinons le spectre;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
"Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Electre!"
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.


VIII

O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre!
Ce pays nous ennuie,ô Mort! Appareillons!
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons!

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte!
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau!

Extrait de: Les Fleurs du Mal

lundi 14 décembre 2009

Citation


« À force de remettre à plus tard, la vie nous dépasse. »

SÉNÈQUE

Peinture de richard schmid :gift of roses a

dimanche 6 décembre 2009

Citation de Sénèque

«Personne ne se soucie de bien vivre , mais de vivre longtemps, alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps.»

mercredi 2 décembre 2009

Poème de Christophe Mahy


D'un temps que j'ai pour utopie de retenir,
il reste la fatigue des bruyères
et quelques journées de soleil pour viatique

Il est automne et des poussières
dans mon miroir rongé d'oubli:
je hèle un pan de lumière

échappé des saisons floues
et pour réchauffer mes soirées,
il me reste le bleu des forêts

qui fait face à la nuit.

"La cinquième veille"

jeudi 26 novembre 2009

Citation


"C'est ce qu'on apprend de la vie en fin de compte : combien elle est étrange."
Paul Auster extrait de:La chambre dérobée

mercredi 25 novembre 2009

Citation

«Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.»
Lord Byron - Don Juan

dimanche 22 novembre 2009


«Les épines que j’ai recueillies viennent de l’arbre que j’ai planté.»
Lord Byron - Chevalier Harold

jeudi 19 novembre 2009

Citation


"Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer ta faiblesse, sans que l'autre s'en serve pour affirmer sa force."
Cesare Pavese
Extrait de Journal

dimanche 8 novembre 2009

Khalil Gibran


"En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles."
Extrait de Le Sable et l'écume

jeudi 5 novembre 2009

Une paisible et longue jouissance


Une paisible et longue jouissance
Fait les dégoûts et détruit la constance
Car s'attacher toujours au même bien
C'est posséder et ne sentir plus rien
Aussi, Philis, il faut être inconstante
Vous reprendrez votre premier usage
En reprenant votre premier visage
Et le retour de vos légèretés
Nous fera voir celui de vos beautés
Il faut brûler d'une flamme légère
Vive, brillante et toujours passagère
Être inconstante aussi longtemps qu'on peut
Car un temps vient que ne l'est pas qui veut.


Charles de Marguetel de SAINT-EVREMONT
(1616-1703)

Peinture de Gustave Moreau

samedi 31 octobre 2009

Djalal al-dîn Rûmi


"Ta tâche n'est pas de chercher l'amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l'amour."

dimanche 25 octobre 2009

Citation de Jacques Chessex


«L'automne est une demeure d'or et de pluie.»
Extrait de:Batailles Dans l'air

mercredi 21 octobre 2009

Poème du maître soufi Ibn'Ata'Allâh (14ième S.)

"Souviens-toi, ô ami, du récit d'un long voyage que tant d'hommes endormis ont depuis longtemps oublié.
Un voyage qui ne se fait ni sur terre, ni dans le ciel, ni dans les océans.
Un voyage dont la distance est l'illusion, qui dure de nombreuses années mais qui ne se fait qu'en un instant.
Ce voyage, ô ami, si tu t'en souvenais, est celui de cette vie. Manque le voyageur.
Tu dois te souvenir de ces moments de l'enfance où le vent semblait te dire que la vie était ailleurs.
Souviens-toi de ces larmes sans raison, de cette tristesse indéfinie.
Sans doute ne le savais-tu pas, mais ton âme aspirait déjà à son image originelle.
La mort, ô ami, n'est pas seulement la fille de cette vie, elle est aussi la mère.
Sois donc ton propre témoin, car c'est en chaque instant que tu vis et en chaque instant que tu meurs.
Bien que prisonnier de tes rêves et de tes pensées, tu fais partie du grand voyage.
Chacun de tes souffles te rapproche ou t'éloigne de ta propre vérité.
Ecoute la parole de l'instant qui passe.
En ce moment même de ce long voyage, en quel lieu te trouves-tu ?"

vendredi 9 octobre 2009

vendredi 18 septembre 2009

Citation de Rûmi (XIIIe siècle)

"L'être humain est une terre d'accueil,
Chaque matin un nouvel arrivant.

Une joie, une déprime, une bassesse
Une prise de conscience momentanée arrive
Tel un visiteur inattendue.

Accueille-les, divertis-les tous
Même s'il s'agit d'une foule de regrets
Qui d'un seul coup balaye ta maison et la vide de tous ces biens.

Chaque hôte, quel qu'il soit traite le avec respect,
Peut-être te prépare-t-il à de nouveaux ravissements.

Les noirs pensées, la honte, la malveillance
Rencontre-les à la porte en riant et invite-les à entrer.

Soit reconnaissant envers celui qui arrive
Quel qu'il soit,
Car chacun est envoyé comme un guide de l'au-delà."

mardi 8 septembre 2009

Citation de Rûmi


"Au delà du bien faire et du mal faire existe un espace. C'est là que je te rencontrerais."

dimanche 6 septembre 2009

Poème de Jacques Herman : Il suffit parfois

Il suffit parfois
D’ouvrir une fenêtre
Pour qu’un dieu sommeillant
Se réveille et s’agite
Se fasse reconnaître
Et vous regarde
Les yeux flamboyants

Il vous offre du monde
Le spectacle étonnant
De coquelicots bleus
De danses immobiles
De roses volubiles
De plaisirs douloureux
De ciels d’été
Aux couleurs de l’hiver

Refermez la fenêtre
Et vous revenez
Aussitôt
Aux choses ordinaires

dimanche 30 août 2009

Morphée


Peinture de Sylvie Vanlerberghe

vendredi 28 août 2009

Poesie inspirée du Mathnawi : Mawlana Rumi

Ecoute la fleur de jasmin chanter sa peine
Et conter la douleur de sa Séparation:
"Depuis que je fus coupée de mon buisson
Ma tristesse fit pleurer rois et reines.
Que vienne un coeur déchiré par la Séparation
Que je lui explique la douleur de l'Attente!"
Tous ceux qui furent amoureux avec passion
Savent exactement de quoi parle cette plante.

mardi 21 juillet 2009

Conte d'Attar Farid ud-Dîn (1140 -1230)


Sentence de Râbiah

Un homme hors de lui disait à Dieu : " Ô Dieu ! ouvre moi enfin une porte pour parvenir à toi." Râbiah était assise là par hasard et elle lui dit : " Ô insouciant ! est ce que cette porte est fermée ? "

Citation


"Afin de parler, une nécessité, écoute d'abord,
apprend à parler par l'écoute.
"

Rumi, Mathnawi (Mesnevi), I, I627

jeudi 16 juillet 2009

mercredi 8 juillet 2009

Citation


Il n'existe qu'un seul ordre parfait : celui des cimetières.
Les morts ne réclament jamais et ils jouissent en silence de leur égalité...


Jean-Louis Gagnon
Extrait de La mort d'un nègre

dimanche 5 juillet 2009

Poesie de : Antonio Machado (1875-1939)

XXIX

Voyageur, le chemin
Sont les traces de tes pas
C'est tout
Voyageur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Et quand on tourne les yeux en arrière
On voit le sentier que jamais
On ne doit à nouveau fouler.
Voyageur, il n'est pas de chemin,
Rien que sillage sur la mer.

XLIV

Tout passe et tout demeure,
Mais notre affaire est de passer,
De passer en traçant des chemins,
Des chemins sur la mer


Proverbes et Chants

mercredi 1 juillet 2009

mardi 30 juin 2009

Victor Hugo (1802-1885) : Tristesse d'Olympio

Les champs n'étaient point noirs, les cieux n'étaient pas mornes.
Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes
Sur la terre étendu,
L'air était plein d'encens et les prés de verdures
Quand il revit ces lieux où par tant de blessures
Son coeur s'est répandu !

L'automne souriait ; les coteaux vers la plaine
Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine ;
Le ciel était doré ;
Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme,
Disant peut-être à Dieu quelque chose de l'homme,
Chantaient leur chant sacré !

Il voulut tout revoir, l'étang près de la source,
La masure où l'aumône avait vidé leur bourse,
Le vieux frêne plié,
Les retraites d'amour au fond des bois perdues,
L'arbre où dans les baisers leurs âmes confondues
Avaient tout oublié !

Il chercha le jardin, la maison isolée,
La grille d'où l'oeil plonge en une oblique allée,
Les vergers en talus.
Pâle, il marchait. - Au bruit de son pas grave et sombre,
Il voyait à chaque arbre, hélas ! se dresser l'ombre
Des jours qui ne sont plus !

Il entendait frémir dans la forêt qu'il aime
Ce doux vent qui, faisant tout vibrer en nous-même,
Y réveille l'amour,
Et, remuant le chêne ou balançant la rose,
Semble l'âme de tout qui va sur chaque chose
Se poser tour à tour !

Les feuilles qui gisaient dans le bois solitaire,
S'efforçant sous ses pas de s'élever de terre,
Couraient dans le jardin ;
Ainsi, parfois, quand l'âme est triste, nos pensées
S'envolent un moment sur leurs ailes blessées,
Puis retombent soudain.

Il contempla longtemps les formes magnifiques
Que la nature prend dans les champs pacifiques ;
Il rêva jusqu'au soir ;
Tout le jour il erra le long de la ravine,
Admirant tour à tour le ciel, face divine,
Le lac, divin miroir !

Hélas ! se rappelant ses douces aventures,
Regardant, sans entrer, par-dessus les clôtures,
Ainsi qu'un paria,
Il erra tout le jour, vers l'heure où la nuit tombe,
Il se sentit le coeur triste comme une tombe,
Alors il s'écria :

" O douleur ! j'ai voulu, moi dont l'âme est troublée,
Savoir si l'urne encor conservait la liqueur,
Et voir ce qu'avait fait cette heureuse vallée
De tout ce que j'avais laissé là de mon coeur !

Que peu de temps suffit pour changer toutes choses !
Nature au front serein, comme vous oubliez !
Et comme vous brisez dans vos métamorphoses
Les fils mystérieux où nos coeurs sont liés !

Nos chambres de feuillage en halliers sont changées !
L'arbre où fut notre chiffre est mort ou renversé ;
Nos roses dans l'enclos ont été ravagées
Par les petits enfants qui sautent le fossé.

Un mur clôt la fontaine où, par l'heure échauffée,
Folâtre, elle buvait en descendant des bois ;
Elle prenait de l'eau dans sa main, douce fée,
Et laissait retomber des perles de ses doigts !

On a pavé la route âpre et mal aplanie,
Où, dans le sable pur se dessinant si bien,
Et de sa petitesse étalant l'ironie,
Son pied charmant semblait rire à côté du mien !

La borne du chemin, qui vit des jours sans nombre,
Où jadis pour m'attendre elle aimait à s'asseoir,
S'est usée en heurtant, lorsque la route est sombre,
Les grands chars gémissants qui reviennent le soir.

La forêt ici manque et là s'est agrandie.
De tout ce qui fut nous presque rien n'est vivant ;
Et, comme un tas de cendre éteinte et refroidie,
L'amas des souvenirs se disperse à tout vent !

N'existons-nous donc plus ? Avons-nous eu notre heure ?
Rien ne la rendra-t-il à nos cris superflus ?
L'air joue avec la branche au moment où je pleure ;
Ma maison me regarde et ne me connaît plus.

D'autres vont maintenant passer où nous passâmes.
Nous y sommes venus, d'autres vont y venir ;
Et le songe qu'avaient ébauché nos deux âmes,
Ils le continueront sans pouvoir le finir !

Car personne ici-bas ne termine et n'achève ;
Les pires des humains sont comme les meilleurs ;
Nous nous réveillons tous au même endroit du rêve.
Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs.

Oui, d'autres à leur tour viendront, couples sans tache,
Puiser dans cet asile heureux, calme, enchanté,
Tout ce que la nature à l'amour qui se cache
Mêle de rêverie et de solennité !

D'autres auront nos champs, nos sentiers, nos retraites ;
Ton bois, ma bien-aimée, est à des inconnus.
D'autres femmes viendront, baigneuses indiscrètes,
Troubler le flot sacré qu'ont touché tes pieds nus !

Quoi donc ! c'est vainement qu'ici nous nous aimâmes !
Rien ne nous restera de ces coteaux fleuris
Où nous fondions notre être en y mêlant nos flammes !
L'impassible nature a déjà tout repris.

Oh ! dites-moi, ravins, frais ruisseaux, treilles mûres,
Rameaux chargés de nids, grottes, forêts, buissons.
Est-ce que vous ferez pour d'autres vos murmures ?
Est-ce que vous direz à d'autres vos chansons ?

Nous vous comprenions tant ! doux, attentifs, austères,
Tous nos échos s'ouvraient si bien à votre voix !
Et nous prêtions si bien, sans troubler vos mystères,
L'oreille aux mots profonds que vous dites parfois !

Répondez, vallon pur, répondez, solitude,
O nature abritée en ce désert si beau,
Lorsque nous dormirons tous deux dans l'attitude
Que donne aux morts pensifs la forme du tombeau,

Est-ce que vous serez à ce point insensible
De nous savoir couchés, morts avec nos amours,
Et de continuer votre fête paisible,
Et de toujours sourire et de chanter toujours ?

Est-ce que, nous sentant errer dans vos retraites,
Fantômes reconnus par vos monts et vos bois,
Vous ne nous direz pas de ces choses secrètes
Qu'on dit en revoyant des amis d'autrefois ?

Est-ce que vous pourrez, sans tristesse et sans plainte,
Voir nos ombres flotter où marchèrent nos pas,
Et la voir m'entraîner, dans une morne étreinte,
Vers quelque source en pleurs qui sanglote tout bas ?

Et s'il est quelque part, dans l'ombre où rien ne veille,
Deux amants sous vos fleurs abritant leurs transports,
Ne leur irez-vous pas murmurer à l'oreille :
- Vous qui vivez, donnez une pensée aux morts !

Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines,
Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds
Et les cieux azurés et les lacs et les plaines,
Pour y mettre nos coeurs, nos rêves, nos amours ;

Puis il nous les retire. Il souffle notre flamme ;
Il plonge dans la nuit l'antre où nous rayonnons ;
Et dit à la vallée, où s'imprima notre âme,
D'effacer notre trace et d'oublier nos noms.

Eh bien ! oubliez-nous, maison, jardin, ombrages !
Herbe, use notre seuil ! ronce, cache nos pas !
Chantez, oiseaux ! ruisseaux, coulez ! croissez, feuillages !
Ceux que vous oubliez ne vous oublieront pas.

Car vous êtes pour nous l'ombre de l'amour même !
Vous êtes l'oasis qu'on rencontre en chemin !
Vous êtes, ô vallon, la retraite suprême
Où nous avons pleuré nous tenant par la main !

Toutes les passions s'éloignent avec l'âge,
L'une emportant son masque et l'autre son couteau,
Comme un essaim chantant d'histrions en voyage
Dont le groupe décroît derrière le coteau.

Mais toi, rien ne t'efface, amour ! toi qui nous charmes,
Toi qui, torche ou flambeau, luis dans notre brouillard !
Tu nous tiens par la joie, et surtout par les larmes.
Jeune homme on te maudit, on t'adore vieillard.

Dans ces jours où la tête au poids des ans s'incline,
Où l'homme, sans projets, sans but, sans visions,
Sent qu'il n'est déjà plus qu'une tombe en ruine
Où gisent ses vertus et ses illusions ;

Quand notre âme en rêvant descend dans nos entrailles,
Comptant dans notre coeur, qu'enfin la glace atteint,
Comme on compte les morts sur un champ de batailles,
Chaque douleur tombée et chaque songe éteint,

Comme quelqu'un qui cherche en tenant une lampe,
Loin des objets réels, loin du monde rieur,
Elle arrive à pas lents par une obscure rampe
Jusqu'au fond désolé du gouffre intérieur ;

Et là, dans cette nuit qu'aucun rayon n'étoile,
L'âme, en un repli sombre où tout semble finir,
Sent quelque chose encor palpiter sous un voile...
C'est toi qui dors dans l'ombre, ô sacré souvenir ! "

dimanche 28 juin 2009

dimanche 21 juin 2009

Vers de Rûmî


" Celui qui a dans sa nature quelques faiblesses
Ne veut pas que les autres soient forts."

lundi 15 juin 2009

Poème d'Emile Blémont(1839-1927) : Sur la plage


La plage étincelle, fume
Et retentit, vaste enclume
Que les vagues et le vent
Couvrent de bruit et d'écume.
Je vais, selon ma coutume,
Le long du galet mouvant,
Les yeux au large, rêvant
Quelque rêve décevant
Salé de fraîche amertume.
Avec leurs doux cris joyeux
Et leurs mines ingénues,
De beaux enfants, jambes nues,
Se mouillent à qui mieux mieux.
De loin, les suit et les gronde
Une vieille grand-maman.
Une jeune femme blonde
Lit toute seule un roman.
Les légères mousselines
Des nuages vagabonds
Se déchirent aux collines.
Les grandes vagues félines
Se cabrent, puis font des bonds.
Et je contemple l'abîme ;
Et je voudrais, âme et corps,
Me mêler aux longs accords
Qui roulent de cime en cime.

dimanche 14 juin 2009

Derrière un dessein

Qu'adviendrait-il de moi?
Qu'adviendrait-il de nous?
Et que penseraient les fleurs, les renards,
Et les colombes sauvages?
Pour eux, je ne serais plus qu'une étoile lointaine
Ayant rejoint son berceau d'origine et transformant le bonheur
en un jeu déloyal.
J'aurais beau briller plus haut que tous les astres,
ils continueraient leur marche infinie
pour me rejoindre bientôt.
Non, nous devons rester calmes...
Mais comment ne pas songer
à ce noir qui obsède notre conscience
et ne pas provoquer les rires moqueurs de la fatalité?
Je resterai le temps qu'il faudra, ni plus, ni moins.
Un jour, une étoile s'éteindra,
Mais je veillerai encore sur le monde.
Ensuite, les fleuves reprendront leur calme
Et le vent cessera enfin de rire.


Poème de Célia Bornert

Peinture de Benoit Colsenet

samedi 13 juin 2009

Zâranî al-mal

Seule au cœur de la nuit.
De ses joues couleur vermeille
J’ai cueilli deux pommes jumelles.
Mêmes les vents sont soumis
À celui que le sort favorise.
Accorde donc tes faveurs
À celui qui guette les étoiles
Pourquoi donc remettre à demain
Ce que tu peux donner aujourd’hui ?

jeudi 4 juin 2009

Citation


"Comme une journée bien remplie nous donne un bon sommeil, une vie bien vécue nous mène à une mort paisible." Léonard de Vinci

mercredi 27 mai 2009

Strophe de Li Qingzhao

Les pétales s’envolent, les eaux froides s’écoulent
Unis par la pensée, en deux lieux séparés
Ce sentiment jamais ne pourra s’effacer
Tombant de mes sourcils, il pèse sur mon coeur

samedi 23 mai 2009

Citation

"Il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose, et elle est un bien pour vous. Il se peut que vous aimiez une chose, et elle est un mal pour vous"(Qor'ân)

lundi 4 mai 2009

Poème soufi

"Ô Ami, cesse de chercher le pourquoi et le comment.
Cesse de faire tourner la roue de ton âme.
Là même où tu te trouves, en cet instant tout t'est donné, dans la plus grande perfection.
Accepte ce don, presse le jus de l'instant qui passe".

dimanche 26 avril 2009

Citation


"Qu'une chose soit difficile doit nous être une raison de plus pour l'entreprendre."

de Rainer Maria Rilke
Extrait des Lettres à un jeune poète

mercredi 22 avril 2009

lundi 20 avril 2009

Poesie : du livre de Poesie 1946-1967

"Qui m'aidera? Nul ne peut venir jusqu'ici.
Qui me tiendrait les mains ne tiendrait pas celles qui tremblent,
qui mettrait un écran devant mes yeux ne me garderait pas de voir,
qui serait jour et nuit autour de moi comme un manteau
ne pourrait rien contre ce feu, contre ce froid.
Nul n'a de bouclier contre les guerriers qui m'assiègent,
leurs torches sont déjà dans mes rues, tout est trop tard.
Rien ne m'attend désormais que le plus long et le pire."

Est-ce ainsi qu'il se tait dans l'étroitesse de la nuit?

De Philippe Jaccottet

samedi 11 avril 2009

Poesie : Une histoire à suivre

Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l'hiver,
Après le grand froid le soleil.
Après la neige vient le nid,
Après le noir vient le réveil,
L'histoire n'est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l'hiver,
Et après la pluie le beau temps.

De Claude Roy

vendredi 10 avril 2009

mardi 7 avril 2009

vendredi 3 avril 2009

samedi 28 mars 2009

Extrait du livre "Carnet 1995-1998" La semaison III de Philippe Jaccottet


p.91 Quelle est donc la part de moi qui se sent égarée au point de refaire si souvent ce genre de rêve? L'angoisse du labyrinthe ou l'on erre sans fil d'Ariane, ou avec un fil qui s'emmêle ou se rompt sans cesse, est-elle celle de la mort? Ou, moins pathétiquement, la conscience d'un échec, d'une incapacité foncière à trouver aucune solution? Quoi qu'il en soit, on pourrait penser que le rêve répète ainsi, nuit après nuit :" Je suis perdu, l'issue de plus en plus m'est dérobée."

Tableau de Brigitte Petit

jeudi 26 mars 2009

lundi 23 mars 2009

Citation

"Homme, tout affronter vaut mieux que tout comprendre. La vie est à monter, et non pas à descendre."
Emile Verhaeren Extrait de : Les Rêves

dimanche 15 mars 2009

dimanche 8 mars 2009

Citation

Cette sorte de sourire que sont parfois aussi les fleurs,
au milieu des herbes graves.

Philippe Jaccottet

samedi 7 mars 2009

mercredi 28 janvier 2009

Farîd Ud Dîn ATTAR poète soufi persan (1150-1220)


"Reste devant la porte si tu veux qu'on te l'ouvres. Ne quitte pas la voie si tu veux qu'on te guide. Rien n'est fermé jamais, sinon à tes propres yeux."
(Le langage des oiseaux)

lundi 12 janvier 2009

Citation

"Choisis d'entrer dans la mer par les petits ruisseaux"
Saint Thomas d'Aquin, théologien italien

jeudi 1 janvier 2009